LA BETISE EST-ELLE SUBLIME ?

Le Canard du pianiste relaie régulièrement le blogue de Christine Sourgins qui nous propose un propos exempt de toute idéologie.

Pas de conservatisme frileux ni de modernisme béat, mais un éclairage toujours inattendu et pertinent rendu possible par un sens des réalités économiques (qui libère la pensée de l’abstraction idéologique) et une érudition dans les Arts plastiques, au service des artistes libres dont Christine Sourgins est une alliée bienveillante.

mardi  22 mars 2016 :

La bêtise est-elle sublime ?

Jusqu’au 5 septembre le Centre Pompidou Metz propose l’exposition « Sublime » aux amateurs de volcans, tempêtes et séismes en tous genres. Pour les œuvres anciennes, trois dessins de Léonard de Vinci sur le Déluge, une grande toile orageuse de Turner ou encore  une encre de Victor Hugo méritent le déplacement. Mais les artistes contemporains ne sont pas oubliés avec leurs photos, vidéos,  installations, performances.  Certains « gestes artistiques » s’avèrent d’un intérêt écologique douteux comme lorsqu’en 1969, le land artist Robert Smithson fit déverser par un camion une coulée d’asphalte dans la campagne romaine, histoire de bien salir le paysage. La fin de l’exposition tourne à l’inventaire des destructions, pollutions, terreurs diverses engendrées par la surexploitation de la planète. En regard, sont présentées des œuvres qui ont tenté d’avertir, de dénoncer, sans beaucoup convaincre, comme  Beuys se jetant en 1971 dans un étang pour dénoncer l’assèchement d’un marais requis par l’agriculture intensive.

Le sous-titre de l’expo « Les tremblements du monde » devrait donc plutôt, comme le remarque judicieusement Philippe Dagen (1), être  «  Les dérèglements du monde ». A condition d’y inclure le dérèglement du monde artistique français. Car, pour la partie contemporaine , « la peinture a été exclue de la démonstration  » !  Pourtant c’est bien un peintre tel que Jürg Kreienbühl (1932-1998) qui, dès les années 1950, bien avant les performers des années 70, a peint les plus anciens paysages de décharges ou de raffineries… Lire la suite

Une musique libérée de tout mécénat corrupteur ou financement public :

Concerto en DO# mineur – Fabrice Eulry

 

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