UN GRAND HISTORIEN NOUS QUITTE

    90 ans et alors ? Y n’empêche je l’aimais bien et Jacques Le Goff va nous manquer.  

   Heureusement internet compense le fait qu’on n’entend plus beaucoup les vrais historiens dans les médias depuis longtemps et cette archive d’Apostrophes est là pour nous rappeler la qualité du service public d’antan. Régalez-vous d’écouter Jacques Le Goff, Georges Duby et Leroy-Ladurie réunis par Pivot : cliquez sur l’image

« Si l’on est pas historien on peut écrire des livres d’histoire…

… L’histoire n’est pas une science comme les autres…elle peut être faite d’une façon intéressante par des non-professionnels » Jacques Le Goff à Apostrophes.

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  Jacques Le Goff déclara dans un débat vers 1989, qu’il se réjouissait d’être médiévaliste, entre autres parce qu’il lui aurait été difficile de faire de l »histoire avec objectivité, rappelant le défilé des soldats vichystes du général Dentz au retour de leur combats contre les gaullistes au Liban et en Syrie à l’automne 1941, retour sensé être triomphal ou du moins sensé être accueilli comme tel et auquel Jacques Le Goff jeune Toulonnais fut forcé d’assister et de faire bon accueil, mais pour lui, fut vécu comme une honte. Comment faire de l’histoire sur cette période sans régler ses comptes ? S’interrogea-t-il.

  En cette période de dictature de l’émotion où l’histoire est remplacée par le devoir de mémoire à géométrie variable, où l’appât des gains d’argent et des enjeux de pouvoir auxquels elle est subordonnée entrave toute recherche historique sur le récent, et déborde même sur les périodes anciennes par une abusive transpostion chrono-nombriliste, le principe posé par Jacques Le Goff est une utile parole de sagesse.

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