LE DEBIT DU LAIT EST-IL LAID ?

Institut pour la Protection de la Sante Naturelle

Devez-vous cesser d’urgence de consommer du lait ?

Chère amie, cher ami,

Avant de vous parler du lait et des produits laitiers, sachez qu’il reste encore des places pour nos deux prochains événements :

Mais revenons à nos vaches. Avez-vous remarqué que, depuis quelque temps, la question du lait et de ses vertus et dangers supposés fait à nouveau rage dans le débat public ?

La raison en est simple : la remise en cause des bienfaits du lait de vache se trouve confirmée par le terrain. Au delà des nombreuses études sorties sur le sujet et synthétisées par Thierry Souccar dans son best-seller republié en 2008 [1], un nombre grandissant de patients se sont rendu compte qu’en abandonnant le lait de vache, ils se sentaient beaucoup mieux.

Les supermarchés et leurs publicitaires ne s’y trompent pas. On voit de plus en plus d’offres pour des yaourts de chèvre ou de brebis, présentés comme des produits de substitution.

Pour autant la polémique continue et le consommateur lambda a bien du mal à s’y retrouver.

La ligne officielle n’a pas bougé d’un iota. En France, les autorités recommandent toujours de prendre des produits laitiers trois fois par jour, voire quatre pour les adolescents et les personnes âgées [2]. Même l’Académie de médecine s’est positionnée très récemment pour défendre le lait [3].

Les médias sont plus divisés.

Le Figaro, par exemple, reste obstinément sur sa ligne habituelle. Le journal propose un dossier comprenant des fiches expliquant les bienfaits du lait, sans jamais parler de ses inconvénients [4] ! Rien n’est dit non plus sur l’évolution des pratiques agricoles qui posent plus de problèmes que le lait en lui-même.

Sciences et Avenir, de son côté, semble hésiter. Selon eux le lait est bon pour le cœur mais provoquerait le diabète [5]…

À l’inverse, dans un récent reportage à charge de la chaîne D8, « La face cachée du lait [6] », les journalistes dénoncent une évolution inquiétante des méthodes de production.

Ils s’émeuvent notamment de l’arrivée potentielle en France de fermes géantes. Elles seraient conçues pour réduire les coûts de production du lait (bien sûr) mais aussi développer des sites de production de méthane pour générer de l’électricité (je vous explique comment un peu plus loin) !

Lait et démesure : quand l’économie prend le pas sur la santé

Il faut bien comprendre que le lait de vache représente un marché considérable.

En France, il “pèse” quelques 27 milliards d’euros par an, avec pas moins de 24 milliards de litres de lait produits. La conséquence est claire et nous a été rappelée par le Pr Henri Joyeux dans sa dernière conférence : « Vous avez vu ? 24 milliards de litres de lait… Ils n’ont pas le choix. Il faut vous les faire consommer par les trous de nez, les oreilles, en suppositoires, de toutes les façons… »

Vous trouverez ses explications détaillées et l’enregistrement de cette conférence ici.

Mais en vérité, le problème est européen. Rien qu’aux Pays-Bas, on produit 12 millions de tonnes de lait par an pour un pays dont la surface est 14 fois inférieure à celle de la France. L’Allemagne produit, quant à elle, 30 millions de tonnes de lait par an et caracole en tête.

Pour arriver à ces résultats, il a fallu pousser les vaches à bout. En 1950, une montbéliarde pouvait produire 2500 litres de lait par an. Aujourd’hui, les meilleures frisones donnent 9000 litres par an !

Comme les vaches ne produisent du lait que lorsqu’elles ont mis bas, elles sont donc régulièrement inséminées et donnent du lait en continu.

Leur nourriture naturelle est l’herbe sauvage. Mais de plus en plus, elles sontnourries au maïs et au soja – quand ce n’est pas aux hormones, comme aux Etats-Unis – ce qui change la nature de leur lait.
Alors qu’un lait de vache des pâturages est naturellement riche en oméga-3, les vaches nourries au maïs donneront un lait riche en oméga-6 dont notre alimentation regorge déjà [7].

Dans les fermes à méthane, les vaches passent leurs journées sur des sols en béton. Ces sols percés de trous permettent aux agriculteurs de récupérer leurs déjections. Celles-ci tombent dans un canal où passe de l’eau, puis sont transportées dans une cuve où le biogaz va se former. Relié à un moteur, ce méthane naturel produira de l’électricité.
Mais vivre sur du béton toute l’année n’est pas naturel. Les vaches se blessent. Elles sont plus souvent malades. Par ailleurs, lorsqu’elles s’allongent sur le sol, elle se couvrent de déjections et risquent de s’infecter les unes les autres. Ces vaches sont donc traitées aux antibiotiques très régulièrement.

Résultat des courses : les méthodes actuelles de production du lait, a fortiori dans les fermes géantes, sont mauvaises pour les vaches et dangereuses pour l’homme.

Et le calcium ?

Ceux qui défendent la consommation du lait de vache insistent le plus souvent sur sa haute teneur en calcium.

Et le calcium, comme chacun sait, est bon pour les dents et les os.

Pour autant faut-il vraiment aller le chercher dans le lait ?
Non, car il existe bien d’autres aliments riches en calcium (les crucifères comme les brocolis en sont gorgés et sont excellents à tout point de vue pour la santé [8]). Et le calcium des produits laitiers n’est assimilable qu’à hauteur de 30 % par l’organisme quand 50 à 70 % du calcium des légumes est absorbé.

Sans compter que, comme souvent, les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît. Les os ont besoin de calcium et de magnésium, et l’absorption ne se fait bien que si l’organisme dispose de suffisamment de vitamine D.

Bref, si vous voulez soigner vos os, mieux vaut danser au soleil (dans votre plus simple appareil) pour l’apport en vitamine D, et manger des brocolis pour le magnésium que de prendre du lait !

Les facteurs de croissance, un argument massue !

Enfin, si vous n’arrivez toujours pas à convaincre votre ado de limiter sa consommation journalière de « yaya » (yaourt), reste l’argument phare du Pr Henri Joyeux : la question des facteurs de croissance.

Il en existe trois dans le lait de vache :

  • Le Epidermal Growth Factor (EGF) pour la peau de l’animal
  • Le Insulin-like Growth Factor (IGF) pour le tube digestif de l’animal
  • Le Transforming Growth factor pour les muscles et les tendons de l’animal.

Les facteurs de croissance sont nécessaires au développement du veau et lui permettent de prendre plus de 300 kg en un an.
Mais les humains n’en n’ont pas besoin. Ils sont même dangereux pour notre santé car ils peuvent favoriser le développement de certains cancers.

Or le lait moderne vendu dans les supermarchés conserve ces facteurs de croissance.
En effet, le lait stérilisé UHT est passé sous haute température (180°) pendant quelques secondes. Cela tue les germes mais pas les facteurs de croissance.

Pendant longtemps, le lait était bouilli plusieurs minutes avant d’être consommé. Par ce biais-là, on tuait les facteurs de croissance qui sont des ensembles chimiques lourds et résistants. Mais ce serait beaucoup trop long et coûteux pour des industriels de vendre le lait après l’avoir fait bouillir plus de 5 minutes.

En fait, le lait de vache n’est pas nécessairement mauvais en soi, à condition que vous alliez le chercher chez votre voisin dont vous savez que la vache paît dans son jardin planté d’herbe. Mais acheté en supermarché, c’est probablement un poison qui tue lentement, et ce indépendamment des problèmes d’allergie et d’intolérance au lactose ou à la caséine que l’on peut développer par ailleurs…

Naturellement vôtre,

Augstin de Livois

Sources :

[1] Lait, mensonges et propagande, éditions Thierry Souccar, 2 édition 2008

[2] Les produits laitiers : 3 par jour

[3] Le lait : rumeurs et contre vérités

[4] LAIT : Que contient-il ?

[5] Les produits laitiers, « nos amis pour la vie » ?

[6] La face cachée du lait – En quête d’actualité

[7] Rappelons que sur ce point, le plus important est d’avoir un bon équilibre entre oméga 3 et oméga 6

[8] 5 alternatives au lait pour faire le plein de calcium


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