Une fois de plus Christine Sourgins nous démontre que nous ne sommes pas obligés de partager un point de vue pour l’examiner et que nous ne sommes pas obligés de partager le sien pour le trouver intéressant et subtil.
Le « vivre ensemble » à l’épreuve de l’Art contemporain
Exibit-B (B pour Black) est une déambulation-spectacle du Sud-Africain Brett Bailey, en douze tableaux-vivants représentant des scènes de l’histoire coloniale et postcoloniale. Retour sur cette exposition, maintenant que les passions sont retombées.
Le jour de la première, le 27 novembre 2014, au Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis, l’accès fut bloqué par un collectif d’associations estimant que l’œuvre était raciste et portait atteinte à la dignité humaine. On y voyait des acteurs noirs croupir dans la cage d’un zoo humain, une reconstitution d’une scène d’esclavage, collier de fer au cou etc. Bailey est blanc, se déclare anti-raciste, en usant d’un stratagème récurrent dans l’art très contemporain, l’AC : dénoncer le mal par le mal. Quitte, en reconstituant le mal, à continuer de le propager, risquant d’enfermer les uns dans le statut de victimes et les autres dans le costume du bourreau : une société multi-ethnique est-elle forcément doloriste ? « Décolonisons l’imaginaire ! » criait, aux portes de l’exposition, le « collectif anti-négrophobie »sic qui fut repoussé… manu militari. A nouveau, se pose le problème d’une œuvre susceptible de troubler le « vivre ensemble » alors qu’elle bénéficie de fonds publics (qu’un mécène privé en prenne la responsabilité est une chose, mais une collectivité publique ?).
L’œuvre continua sa tournée à Paris … Lire la suite sur le blog de Christine Sourgins.
Christine Sourgins est l’auteur de
Concerto en DO# mineur – Fabrice Eulry
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