GÉNIE PHOTOGRAPHIQUE

Remercions Bruno Charavet pour ce cliché qui nous apprend bien plus qu’une vidéo, pour peu que Le Canard du pianiste nous le décrypte :

Un accord de Fa mineur 5-/7ème décomposé sur un morceau-hommage à Erroll Garner

… fa, si, mi bémol, la bémol, soit une harmonie de Fa mineur 5-/7ème… Mais pourquoi les touches ne sont pas toutes enfoncées en même temps ? Le pianiste, ici en action sur la scène du Canapé (Gif/Yvette) lors d’un morceau-hommage à Erroll Garner, où il s’agissait de restituer le son et non les notes mêmes, nous certifie qu’il s’agit d’un accord et non d’un arpège, puisque qu’à l’oreille, on entend sonner les quatre notes en même temps !Mais avec une sorte de flou, comme un magma ordonné, que d’aucuns appellent « swing ».

Ce que nous apprend la photo, c’est donc un véritable secret de fabrication, dont le pianiste n’a peut-être pas eu lui-même conscience avant la vue de ce cliché, tant sa passion pour capturer parfois le son de ses maîtres (en l’occurrence Eroll Garner donc) est sensorielle, basée sur l’oreille, le toucher, et un tâtonnement pratique obsessionnel.

Que voyons-nous ? Une main à plat, des doigts qui adhèrent au clavier, et un avant-bras en tension.

La pompe de base d’Erroll Garner à la main gauche, consiste en gros à jouer un accord par temps et à le répéter jusqu’au prochain changement d’harmonie. Cet accord n’est en réalité ni tout à fait un accord ni tout à fait un arpège, mais ressemble plutôt à un accord frotté sur une guitare, où les cordes ne sont pas tout à fait attaquées en même temps (mais presque !) dans un ordre allant de la plus grave à la plus aigüe. Sur la photo on voit bien de gauche à droite, la note la plus grave enfoncée (le fa), le si sur le point de l’être (par le majeur tendu collant au clavier) l’index et le pouce étant un peu plus éloignés des notes qui seront enfin jouées (mi bémol et la bémol) pour compléter l’accord.

Nous sommes donc en plein « brossage » de l’accord. Un toucher qui, à cause de cette proximité permanente des doigts avec le clavier, pourrait nuire au rythme si l’avant-bras et même tout le corps n’étaient pas mobilisés en permanence pour l’imprimer.

Téléchargez Garner Spécial composition de Fabrice Eulry en hommage à Erroll Garner, tiré de l’album Boogie Passavant :

http://www.fabriceeulry-laboutique.com/fr/boogie-passavant/133-boogie-passavantmp3.html

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LA PEUR DE MOURIR VA-T-ELLE MUTER EN PEUR DE VIVRE ?

Si la peur aveuglante retombe un jour, nous serons bien obligés de voir les faits. Ce rôle dévolu aux historiens, devrait aussi incomber à tous ceux qui souhaitent penser. Et force sera de constater qu’à l’échelle de l’Histoire, et en comparaison de ses grandes épopées comme de ses grandes catastrophes, l’épisode présent ne sera que le symptôme dérisoire de la psychose d’une civilisation encroûtée dans son confort, apeurée par la seule idée de la mort, qu’elle évacue dans tous les domaines… Et conséquemment, apeurée par la vie elle-même, en rendant inaccessible tout ce qui lui donne son sens (l’affection, la proximité des amis, des proches, l’Art…) de la spiritualité la plus austère, jusqu’au divertissement le plus léger, tous deux indispensables.

Le Canard du pianiste et les évènements qu’il décrit ne sont pas là pour vous désespérer. Il espère même compenser un peu le lavage de cerveau anxiogène que nous subissons tous même sans regarder la télévision, au détour d’un panneau, ou dans la rue à la vue d’une population urbaine au sourire invisible.

Nous vous annonçons par exemple que :

Malgré les difficultés, et les pertes financières qu’impliquent des contraintes sanitaires toujours plus strictes, jusqu’à nouvel ordre, le festival Blues en Aveyron est maintenu coûte que coûte.

https://www.weezevent.com/blues-en-aveyron-2019

Nous vous annonçons aussi que :

Chaque concert de Fabrice Eulry annulé pour cause de :

Découragement des organisateurs face aux contraintes sanitaires (paperasses, manque de personnel bénévole, manque de temps, déprime qui en découle…)

Impossibilité pour eux de ne pas perdre d’argent.

Peur d’une partie du public.

Etc…

… Sera souvent remplacé par un autre concert tant que cela est possible ailleurs, le pianiste souhaitant ne pas profiter du cadeau offert aux intermittents de s’effacer pour une année indemnisé aux frais du contribuable (et que l’on vous demandera de rembourser) la vocation d’artiste n’étant pas seulement un métier et un moyen de vivre, mais une raison de vivre. Et beaucoup d’artistes dont le Canard du pianiste vous parle régulièrement ont fait le même choix que lui. Vous les retrouvez lors du festival Blues en Aveyron.

Nous vous annonçons enfin que :

Si certes, l’étau se resserre, la cocotte minute n’explosera que plus fort et plus vite, cette libération est en ligne de mire ! Même si ici nous ne sommes pas devins et ne pouvons vous donner ni le jour, ni l’heure, ni le lieu, ni le comment, car rien n’est écrit l’avance, nous savons que la vie, la vraie, avec sa part de risque et d’humanité, finit toujours par triompher.

Tenez bon, haut les coeurs !

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LE CANARD DU PIANISTE A FAILLI FINIR EN MAGRET

Chers lecteurs,

Les pirates du net ont cherché à m’abattre en plein vol. Ils auraient tiré un bien maigre bénéfice de cette capture, car en réalité leur but était de profiter de la naïveté du rédacteur en chef pour qu’il donne ses coordonnées bancaires en lui faisant croire que le paiement périodique de son hébergement n’était pas à jour !

Malgré leur échec il restait à réactiver le blogue, ce que l’informaticien qui y est attaché fit de main de maître (de toile) après plusieurs heures de travail.

Voilà ce qui explique l’inaccessibilité durant plusieurs jours, du Canard du pianiste qui, les choses à présent rétablies, vous remercie de votre patience et de votre fidélité.

Musicalement

Le Canard du pianiste

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RECITAL DANS UNE BASTIDE

Sauveterre de Rouergue, centre commercial du Moyen-âge, ville nouvelle créée par Le Roy Philippe III le Hardi en 1281 fut capitale des couteliers du Rouergue, elle comptait alors deux fois plus d’habitants.

C’est le départ progressif des couteliers (cette industrie a muté après le Moyen âge Sauveterre était trop éloignée des centres de production métallifères) et les changements de voie de communication, puis la peste de 1628, qui ont déclassé cette bastide très bien conservée, au plan en damier.

Son église St Christophe de style gothique méridional va recevoir un récital de Fabrice le samedi 17 octobre dans le cadre du festival Blues en Aveyron.  

Les contraintes sanitaires hystériques imposant le plein air, lors du concert du 28 août à Rodez annulé pour cause de pluie, la frustration qui en a découlé (250 réservations) va sans doute obliger Fabrice Eulry à donner deux concerts d’affilée à l’église St Christophe, vu à quel rythme le public réserve, et étant donnée la capacité réduite de l’église St Christophe et les normes actuelles de distanciation… Mais cette double peine on le sait, n’est pas sans déplaire au pianiste marathonien.

Pour réserver sans tarder aux points de vente ou par téléphone :

Ou en ligne sur Weezevent (vous pouvez accéder à tous les concerts du festival avec un pass) cliquez sur ce lien :

https://www.weezevent.com/blues-en-aveyron-2020-2?fbclid=IwAR0-M0Myz6qkGMVb7mO0BlNQUQuO8wZ7AGNmK4ohXuClJEb1ViONWCyaFzQ#.XzApFnojWnM.facebook

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BLUES EN AVEYRON 2020 RESCAPÉ !

Hommage à Simone ANGLADE Église d’Espalion le 15 jeudi octobre 20h30 récital Ca Blues de source avec Cisco HERZHAFT (guitare-chant) Geneviève Dartevelle (harmonica) et Fabrice EULRY (piano) au centre européen de Conques le vendredi 16 octobre 20h30. Fabrice EULRY récital à l’Église de Sauveterre de Rouergue le samedi 17 octobre 20h30.  Spectacle : Le blues dans la chanson française en Duo de Pianos au NAYRAC Anne Cadilhac-Fabrice Eulry le dimanche 18 octobre 16h00. 

Le lien pour réserver en ligne :

https://www.weezevent.com/blues-en-aveyron-2020-2?fbclid=IwAR1XWFGwme80hdUFthjfcX5x9KPK9O8r2lIbOM_XDXCxlgq76pYe8Wgs2hM#.XzApFnojWnM.facebook

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LE PIANO D’LA PLAGE

Nous sommes en Sardaigne, et les vagues arrivent à neuf pas du piano Fabrice Eulry a compté. Les festivals qui l’accueillent ont quitté les salles pour le plein air, avec des équipes compétentes aussi bien pour la qualité des pianos que pour la qualité des sonos…

Un grand merci à ©Agostino Mela pour les photos

… Car il en faut tout de même un peu, même si ici on joue devant seulement 150 personnes, le vent et la mer dominent l’univers sonore (enchanteur)… Et conditionnent le répertoire, avoue le pianiste.

Non l’artiste, pas de panique ! Le vent n’emportera pas le piano, mais caressera avec douceur la joue des auditeurs, dont beaucoup d’enfants, et Fabrice Eulry jouera en osmose avec le bruit des vagues.
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LE PATRIMOINE PART EN FUMÉE

Trois départs de feu : donc probablement une « incivilité » à l’encontre de la musique, du patrimoine, de la beauté…

En quelques mois, c’est le 27ème incendie d’église en France. Négligence ou crime, voilà où mène l’effondrement culturel. On ne transmet plus, et le patrimoine part en fumée. Cela va continuer, tant que les messages indigents seront validés, voire encouragés par les pouvoirs en place (de toutes sortes) comme c’est le cas depuis plusieurs années. Que faire ? Transmettre aux jeunes générations pendant qu’il est encore temps, et ne pas se laisser intimider ni influencer.

Et n’oublions pas de féliciter les pompiers qui avec courage ont évité pire.

Transmettre :

Enseignez l’histoire de France avec des chansons, de l’humour et l’esprit léger et positif !

 Un livre illustré cousu-collé et avec un disque d’une heure vingt.

Achetez en ligne sur fabriceeulry.com ou sur :

www.herodote.net

L'histoire de france en chantant

Toute l’histoire de France en 1h.20 en récit et chansons originales de Fabrice Eulry 

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IGGY POP, AYO et FABRICE EULRY DÉPASSENT LE MILLION DE VUES

 On a constaté que le nombre de vues compteurs Youtube diminuaient sur les certains sujets épineux. Mais lorsque les vues augmentent, cela semble tout de même fiable ! Profitez-en… AYO, IGGY POP, FABRICE EULRY : dans « Ne me quitte pas ».

Visionnez encore et ne nous quittez pas !  … Au moins jusqu’au milliard !

Commentez sur Le Canard du pianiste mais aussi sur la chaîne Youtube !

APPROFONDIR LE SUJET EN DVD :

Fabrice Eulry dans Le tour de la chanson française en 80 minutes :

le-tour

Filmé au somptueux théâtre de Roanne ce spectacle pianistique est un pot pourri ininterrompu d’une heure et demie qui démarre au Moyen âge pour arriver au XXIème siècle : outre la performance, on retrouvera avec plaisir, en interaction avec le public, avec humour mais aussi fidélité, les airs transcrits au piano qui font la gloire de la chanson française.

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RÉSONNANCE FRANCE REPREND SES CONCERTS

Le pianiste masqué est venu venger trois mois d’abstinence au Korian des Amandiers à Belleville.

Derrière sa distance de circonstance et son anonymat feint…

Merci à Sabrina pour les photos

… Les résidents ont reconnu Fabrice Eulry et son répertoire qui les a fait chanter…

… et fait danser le personnel soignant.

Depuis trois mois, du personnel soignant on applaudit chaque soir l’héroïsme, n’en oublions pas sa grâce.

Un concert offert par Résonnance France, qui est heureuse de remplir à nouveau sa vocation.

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REST IN PEACE, DEAR LITTLE RICHARD

Vous penserez peut-être : « Bon, 87 ans, il faut bien partir un jour » mais tout aussi tristes que lorsqu’Elvis tira sa révérence, nous ne dirons jamais assez tout ce que les autres doivent à Little Richard.

Par sa voix :

James Brown, Tina Turner, Joe Cocker… : tous ceux qui après lui ont pu faire entendre que l’on peut chanter-hurler en maîtrisant sa voix…

Voici un extrait du film Don’t knock the rock (1956) Little Richard et son orchestre : À 1’19, on reconnaît Bill Haley et sa mèche accroche coeur attablé, comme spectateur.

Entre Alan Freed et Alan Dale, Bill Haley, bat la mesure sur le fameux Long Tall Sally de Little Richard.

Par son jeu de piano :

le rock’n roll fait la part belle à la guitare, mais le piano y trouve ses trois légendes : Little Richard, Fats Domino, et Jerry Lee Lewis. Entraînant tout l’orchestre, le jeu pianistique de Little Richard possède dans ses atouts un staccato rapide et précis donnant à son rock’n roll la précision qui entraîne inexorablement les danseurs. 

Avant de devenir une vedette, cette résistance et cette souplesse du poignet lui ont valu d’être engagé…

… pour des séances de studio où l’on cherchait un pianiste capable de jouer des triolets presto et fortissimo tout au long de la chanson, là où les autres pianistes avaient calé, il joua sans problème !

Par l’évolution du son de son orchestre :

Little Richard a très tôt combiné le jeu binaire avec le jeu ternaire, ce qu’a fait également Chuck Berry (dont le Canard du pianiste vous a parlé récemment lors de sa disparition). Ici dans le film Don’t knock the rock (1956), l’orchestre joue ternaire à la batterie et aux saxophones, et binaire dans le jeu de guitare et de piano de Little Richard. Cette combinaison a fait évoluer le jeu rythmique dans les années soixante avec l’introduction de la syncope funky (syncope à la double croche) comme faisant partie de la matrice rythmique de base. Si on compare les versions années soixante des rock’ roll de Little Richard avec les versions originales des années cinquante, on entend qu’il est un des premiers à avoir introduit cette évolution subtile dans son orchestre bien avant que l’on parle de pop et de funk. Ces versions sont rares sur l’internet gratuit et en vinyle, mais pullulent en compilations rock’n roll (cd ou cassettes) .

Voici néanmoins celle la version Lucille datant de 1964 (qui diffère de la première est celle de 1956 par ce que nous venons de souligner) . Cliquez sur le lien et écoutez le batteur qui va faire école : il joue comme joueront tous les batteurs du monde mais seulement cinq ans plus tard, à partir de la fin des années soixante. Écoutez les cuivres : ils s’harmonisent jouent comme joueront et s’harmoniseront les cuivres dans tous les orchestres de pop et rythm and blues pendant les années suivantes ; on entend déjà les JB’s l’orchestre de James Brown. James brown qui comme Little Richard a une parenté amérindienne qui peut expliquer en partie la similitude de timbre de voix, et cette manière de hurler le phrasé blues.

https://www.youtube.com/watch?v=3lE7IxaDG40


https://www.youtube.com/watch?list=RDLVIttmFAzek&v=LVIttmFAzek&feature=emb_rel_end

Avec Chuck Berry, Fats Domino, et aujourd’hui Little Richard, le rock’n roll commence à perdre ses derniers pionniers, mais c’est encore une chance d’avoir pu les entendre comme vétérans jusque dans ces années 2010. Il y avait jusque dans les années 1980 une thèse selon laquelle le rock’n roll tue ses artistes. On l’expliquait par une malédiction (accidents de voiture, accidents d’avion) et la légende entretenue par des fans naïfs faisait vendre du papier. 

Les faits semblaient accablants :

Ritchie Valens mort en 1958 avant ses 20 ans.

Buddy Holly, Big Bopper morts en 1958 et Eddy Cochran en 1960 tous avant leurs 30 ans.

John Lennon à 40 ans

Elvis à 42 ans

Bill Haley à 56 ans

Chuck Berry, Fats Domino, et aujourd’hui Little Richard ont conjuré le mauvais sort qui semblait au départ concerner tous les rock’n rollers. Ils illuminent encore notre époque triste et orwelienne, pétrie de peur et de surveillance de masse, où nous avons eu la chance de les garder comme témoins d’une autre époque, libre heureuse et révolue, mais pas si lointaine, pleine de frimousses adolescentes radieuses, épanouies et enthousiastes. Merci à eux d’avoir témoigné jusqu’à nos jours qu’un monde positif de création artistique et de gaité a existé et peut exister à nouveau.

Une superbe version de Good Golly miss Molly en 1992. Little Richard a alors 59 ans, et le grand champion Muhammad Ali fasciné au premier rang, fête ses 50 ans.

Eh oui les doigts à plat ! Comme Memphis Slim (héritage de la percussion africaine)

https://www.youtube.com/watch?v=RCYGNtyktlg

Oui au final, ils ont tenu bon les rock’n rollers : ce n’est pas cette musique qui tue, mais bien le showbiz avec ses exigences et ses vertiges qui pousse des artistes déjà fragiles vers le risque et la drogue, pour au passage refaire un petit billet en vendant leur chute pathétique comme une légende. 

Ce n’est pas la musique qui détruit.

Oui le rock’n roll conserve !

Little Richard en chaise roulante prêchait encore il y a peu avec le gospel dans l’église adventiste en faisant marrer les fidèles. Chuck Berry s’est encore produit sur scène octogénaire. Il y a six ans Wanda Jackson venait encore chanter en France à 80 ans, et Jerry Lee Lewis né la même année qu’Elvis (1935) tient encore le coup après avoir vidé sans doute plus de semi-remorques de whisky qu’il n’en faudrait aux routiers pour boucher tout le tunnel du Mont blanc.

Le Killer en action en 1956
Jerry Lee dans Great balls of fire. On ne voit plus ses mains !

Voici un beau documentaire en ricain qui ne dit pas tout, mais qui montre que le rockn’ roll n’est pas une invention sortie de nulle part, qui aurait été fabriquée par le showbiz. On comprend cependant comment ce dernier a surtout récupéré et mondialisé une combinaison de musiques populaires, et on imagine comment à partir de là et de la pop, il a su s’engouffrer dans la demande de spiritualité de générations nanties sur les autres plans, pour la dévoyer et vendre sa came en détruisant tous les repères en quatre décennies. Dans ce film on le perçoit déjà par les petites dissonances (qui font sourire aujourd’hui par rapport à ce à quoi le rap est associé) : les coups bas, les petits excès, et des adolescents bien coiffés et costumés qui cassent des chaises et apeurent des puritains ridicules et dépassés qui essaient de censurer. Des jeunes pleins de vie, testostérones privées de « guerres justes », ou de révolution pour leurs droits (à s’amuser seulement, car les droits sociaux ils les avaient déjà) des « révoltes » dont la société de consommation a finalement su très bien s’accomoder. On s’arrêtera là sur ces aspects du rock’n roll et de la pop, car d’aucuns ont trop écrit là-dessus sans recul depuis 60 ans, en oubliant que le rock ‘n roll, c’est d’abord de la musique, qui à mesure qu’elle durera, ne sera plus nécessairement couplée aux boomers, à la mode et aux enjeux commerciaux et politiques de leur génération. Tout comme Ray Charles, Fats Domino, Chuck Berry et Little Richard, nous ne jetterons pas le bébé avec l’eau du bain.

ROCK’N ROLL THE EARLY YEARS :

https://www.youtube.com/watch?v=gD2Om1g3B3o

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